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10 L'Eglise de Revereulaz
L'Eglise de Revereulaz a été consacrée en 1901.
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L'Eglise de Revereulaz
Construite à proximité d’anciennes chapelles (1550, 1786) dédiées à St-Joseph, l’Eglise (1899-1901) est le fruit des corvées des habitants des Crosats, Mayen, Revereulaz, Torgon et Chamossin formant la Paroisse de Revereulaz (fondée en 1798).
Consacrée en 1901, l’Eglise reçoit sa première horloge de tour en 1905 et son orgue en 1909. Une flèche en mélèze a remplacé en 1925 l’ancien clocher en tuf défectueux. L’Eglise a été rénovée en 1983 et sa façade aval modifiée.
Histoire de la paroisse de Revereulaz
En raison de la disparition des archives paroissiales de Vionnaz en 1800, la vie religieuse des montagnards, alors rattachés à la Paroisse de Vionnaz, n'est pas documentée. Les informations ci-dessous proviennent du site des Paroisses du Haut-Lac, puisant leur source dans l'ouvrage "Villages de chez nous!" de Jean-Marie Bressoud.
La paroisse de Revereulaz
C'est en 1798 qu'a été instituée la paroisse de Revereulaz; le message de l'évêque de Sion, Joseph Antoine, déclarait:

Le premier curé fut le chanoine Favre, d'Abondance. Son 22e successeur, l'abbé Robert Jieger. Puis ce fut le curé Rémy Barman de Vionnaz qui desservit la paroisse de Revereulaz, faute de vocations, suivi par Bernard Maître, Rolf Zumthurm et depuis 2017 par Patrice Gasser.
Un impôt paroissial
fut établi, pour la première fois, en 1884. On se fera une idée des
comptes paroissiaux en jetant un coup d'oeil sur ceux de 1885: recettes:
529 francs, dépenses: 469; bénéfice: 59,99.
A cette époque, les services religieux se célébraient dans une petite
chapelle sise au milieu du cimetière. L'accroissement de la population
rendit ce sanctuaire trop petit; aussi les montagnards décidèrent-ils,
en 1885, la construction d'une église. Une souscription, signée de
l'évêque de Sion, Adrien, fut adressée à tout le Valais pour battre le
rappel des coeurs généreux.
En 1899, les paroissiens commencèrent la construction: tout le monde
se mit au travail: on utilisa la méthode des corvées; c'est ainsi que
furent réalisés le creusage à la pelle et à la pioche, le transport du
sable avec la hotte depuis Mayen; celui des pierres ramenées des
torrents avec les "sargosses"; la préparation par les scieurs de long,
du bois de charpente. Les ardoises venaient des carrières de Salvan.
La belle collaboration de toute la population permit de célébrer, en
1900, la bénédiction de notre église dédiée à son patron Saint-Joseph.
Le clocher de l'ancienne chapelle fut conservé; mais sa flèche en tuf se
dégrada rapidement; aussi fut-elle remplacée, en 1925, par une
nouvelle, en bois. Le coût de cette opération s'éleva à 10616 francs.
En 1920, le curé reçut, pour la première fois, un traitement annuel
fixé à 560 francs. Auparavant, il vivait comme les Montagnards; il
cultivait le sol, élevait son bétail, ses porcs et faisait boucherie. En
1921, la route arrivait jusqu'à Revereulaz et permettait à la paroisse
de sortir de son isolement. Le dernier événement important fut la
construction, en 1950, d'une nouvelle cure. Cette fois encore, les
paroissiens, unis dans un même effort, la bâtirent en un temps record et
avec le minimum d'argent, grâce au travail en corvées.
En 1983, l'église rénovée, retrouve sa première jeunesse.

La pratique religieuse vers 1900
La pratique religieuse était générale et profonde. Il ne serait venu à
l'idée de personne de manquer la messe une seule fois ou de ne pas
faire ses Pâques. Le dimanche était sacré. Cependant tout le monde ne
pouvait pas aller à la même messe, faute d'habits convenables. Dans les
familles pauvres, les frères y allaient à tour de rôle, en utilisant le
même complet. Après les offices les hommes se rassemblaient devant la
maison de commune pour écouter les criées. Ensuite, les plus fortunés se
retrouvaient au café. Souvent, les épouses devaient attendre leur mari
jusque tard dans la soirée. Et le dimanche qui aurait dû rassembler la
famille était fréquemment l'occasion de scènes pénibles provoquées par
l'abus de l'alcool. Les enfants attendaient avec impatience la fête de
Noël. Ils recevaient une orange, une mandarine, ce qui était à l'époque
une rare friandise. Parfois le Père Noël oubliait les petits souliers
placés devant la cheminée.
Une belle tradition était liée à cette fête: celle de l'attente du
voyageur de la nuit de Noël, chaque maison gardait allumée une lampe à
huile ou à pétrole. Sur chaque fenêtre, les enfants mettaient une
soucoupe remplie de sel avec l'espoir que le Père No1 s'arrêterait avec
son âne. La porte d'entrée n'était pas verrouillée. On pensait au
voyageur perdu dans la nuit ou pris dans la tempête: il pourrait ainsi
trouver refuge et refaire ses forces. La Fête-Dieu était intensément
célébrée par tout le monde: procession, parade militaire, avec la
participation d'une fanfare invitée. L'après-midi, les familles se
réunissaient devant l'hôtel pour écouter un concert. Toute la population
adulte buvait un verre. Et à nous, les enfants, nos parents ou le
parrain achetaient un ou deux bâtonnets à un sou pièce: quel beau
souvenir! Pour les femmes, c'était la seule occasion de l'année de
sortir de chez elles pour faire la fête.
Les trois jours qui précédaient la fête de l'Ascension, on suivait
fidèlement la procession des Rogations. Avec ferveur, on demandait à
Dieu la protection des cultures. Etendards en tête, les fidèles, des
plus jeunes aux plus vieux, se mettaient en route, alternant prières et
chants. De l'église, on prenait le chemin de Torgon par la scierie. On
descendait aussi à Mayen et même à Saint-Maurice. A pied, évidemment.
Sur chaque porte d'entrée des maisons, on clouait une croix faite de
fleurs et genièvre béni. Le dimanche des Rameaux et à la Saint-Jean,
elle servait pour la maison de protection contre la foudre, les
incendies, etc.
Le Carême était un temps d'austérité. On jeûnait pendant ces quarante
jours, et sérieusement. On s'abstenait de viande, de friandises. La
viande était remplacée par du poisson, la merluche, conservée dans le
sel. Certains cessaient de fumer. D'autres renonçaient à rendre les
honneurs à leur dame. La pratique religieuse, la rigueur morale
imprégnaient tous les actes de la vie. A table, c'est la mère qui
récitait la prière que chacun reprenait. Alors seulement le père se
mettait à servir les convives, même si les enfants avaient vingt ans et
plus. Il y avait aussi la confrérie des pénitents. Pendant le Carême et
certaines occasions, les hommes se vêtaient d'une bure, robe blanche et
d'un capuchon pendant les offices religieux. Affublés de ce costume, ils
faisaient penser au Ku Klux Klan.
Les liberas étaient des prières spécialement récitées pour les
défunts. Elles se faisaient tous les dimanches avant la messe. Le
catafalque était posé au chœur de l'église, c'était une caisse
représentant un cercueil posé sur deux tréteaux. Un cierge était allumé
de chaque côté. Chaque famille qui avait eu un membre décédé devait
pendant une année assister à ces prières, Elles se rendaient à l'église
et là, un cierge à la main, priaient pour le cher disparu pendant que la
chorale chantait les liberas. Une cloche sonnant à toute volée
accompagnait ce culte. Une fois, elle sortit de ses paliers et tomba au
fond du clocher sans se casser. Le sonneur, Aloys Mariaux, eut juste le
temps de se mettre à l'abri.

Le 28 août, partant à pied dans la nuit, les Montagnards traversaient
les cols. Environ dix heures de marche les conduisaient en pèlerinage à
Saint-Jean-d'Aulps (Haute-Savoie) où ils s'en allaient invoquer et
prier saint Guérin, protecteur des troupeaux et des récoltes.
Saint-Guèrin avait été élu évêque de Sion. Le saint homme revenait
chaque année passer quelques semaines dans la solitude et retrouver sa
cellule. C'est au cours d'un de ses voyages au Bas-du-Thex qu'il tomba
de sa mule et expira à l'abbaye quelques heures après. Sa mule rebroussa
chemin aussitôt et rentra à Sion. A l'endroit de sa chute s'élève un
oratoire. Il paraît que l'empreinte de son genou est visible sur le
rocher sur lequel il chuta. On connaît encore d'autres lieux de
pèlerinage sur Vacheresse, la chapelle de Notre- Dame-de-la-Pare,
encastrée dans le rocher de Saint-Maurice, la chapelle du Scex où les
pèlerins assistaient à des veillées de prières. A Longeborgne s'y
rendaient les couples qui n'avaient pas d'enfants. Ils y venaient
invoquer le Dieu de la fécondité. Pour tous ces pèlerinages, les fidèles
se déplaçaient à pied à travers cols et montagnes avec dans le sac à
dos un morceau de pain de seigle et du fromage sans oublier la chopine
de gentiane.
Tous les dix ans, c'était la "mission". Chaque soir, à l'occasion
d'offices religieux, un père capucin dirigeait les cérémonies et
prêchait. Même les mécréants assistaient au sermon. Au bout d'une
semaine, rares étaient les brebis égarées qui ne rejoignaient pas le
troupeau. Pour couronner toutes les bonnes résolutions prises, le
charpentier du village était chargé de fabriquer une belle et grande
croix en mélèze. Conduite en procession, à l'endroit choisi, elle était
bénie et dressée à un carrefour au bord d'un chemin. Avec respect, le
passant se signait en retirant son chapeau.
Si un malade était gravement atteint, le curé lui portait le Saint
Viatique, par n'importe quel temps, à toute heure du jour et de la nuit.
Un garçon le précédait, portant une lanterne surmontée d'une clochette.
A leur passage, les gens s'agenouillaient respectueusement.
Le vendredi était jour d'abstinence. Personne ne se serait permis de
manger de la viande. Le babeurre constituait la base du repas principal.
La célébration du mariage revêtait un caractère très particulier. Les
fiancés craignaient qu'on leur joue des farces. Aussi en cachaient-ils
la date. La cérémonie religieuse se faisait entre trois et quatre heures
du matin. L'assistance se limitait à la présence du curé et de deux
témoins. Tout se passait dans le plus grand secret à tel point que,
parfois, le jour du mariage, la jeune mariée allait traîner la herse
avec son mari! Une fille qui avait eu une aventure avant son mariage
n'avait pas droit à la robe blanche et ne pouvait non plus porter le
voile des enfants de Marie à l'église et aux processions. Si la jeune
mariée montrait précocement quelque rondeur suspecte, elle se faisait
montrer du doigt. Le voyage de noce n'existait pas. Quant au repas, il
était tout simple: une bonne marmite de polenta avec du fromage ou des
pommes de terre.
Les Montagnards étaient certes très pieux, mais aussi un tantinet
superstitieux. Nos grands-pères et grands-mères croyaient à la
sorcellerie et aux esprits. Les histoires qu'ils nous racontaient nous
glaçaient d'effroi. Ainsi le "Feulaton" était présent partout; il se
manifestait en faisant du vacarme, en jouant tous les tours possibles.
La "Chenegougue" s'annonçait comme une musique qui s'approchait,
enflait, puis s'évanouissait. La "Vouivre" était un serpent immense: sa
queue était encore à la Pierre-du-Foyer quand la tête buvait à la
fontaine des Crosats.
Sermon du curé de Revereulaz avant les élections communales
Mes frères et soeurs,
Vous serez un peu surpris mais aujourd'hui, je veux vous parler d'un
Evangile qui n'est pas celui de ce dimanche. Vous saurez pourquoi dans
un instant. Vous vous souvenez dans la Bible de cet homme qui allait de
Jérusalem à Jéricho.
A mi-chemin, une bande de voleurs lui sont tombés dessus, assommé,
lui ont pris tout ce qu'il avait puis l'ont laissé ensanglanté sur la
route. Le premier qui passa, était un prêtre, il ne fit pas semblant de
le voir, puis des riches marchands, ne voulurent pas se salir les mains,
passèrent sans l'aider. Mais un pauvre diable de Samaritain eut pitié
de lui, pansa ses plaies, les désinfecta, puis le hissa sur sa mule et
le conduisit à l'hôpital.
Frères et soeurs, vous savez maintenant de quoi je veux vous parler!
La charité, être charitable avec votre prochain. Dans un mois, il y aura
les élections communales et vous en aurez besoin. Pendant quatre ans,
vous avez été des braves gens, vous vous êtes bien aidés, vous avez bien
fait vos dévotions. Aujourd'hui, vous êtes de nouveau prêts à vous
manger pour faire arriver celui-ci ou celui-là, à la commune. Ça que
c'est joli. Bien sûr, il faudra bien se démener pour que cette charogne
ne puisse pas arriver! Parce que il y a les bons et les mauvais, comme
le Pharisien et le Publicain. Celui qui priait Dieu, merci mon Dieu pour
ce que je suis, je paye mes impôts, je vais à l'Eglise et tout le
reste. Puis l'autre qui disait: pitié mon Dieu, je suis un pauvre diable
de pêcheur. Vous seriez bien d'être comme le second.
Mais bien sûr, vous serez sûrement pas les mauvais. Les mauvais c'est
ceux des autres partis et pour le prouver, il faudra ressortir toutes
les choses que le père grand, le père, la mère, les oncles, ont fait
dans leur vie. Ils peuvent se vanter; le père grand, il fait faillite,
la mère quand elle gardait les vaches, la Combe? avez-vous entendu dire?
puis tout et tout. Nous, nous avons rien à nous reprocher, on n'a
jamais volé, notre candidat est de bonne famille, puis il est riche.
Vous allez de nouveau chuchoter au coin des maisons, observer les
fenêtres des voisins, les langues vont à nouveau marcher, blasphémer
votre prochain. Puis vous les femmes, ce ne sera pas des gentillesses
que vous vous direz d'un balcon à l'autre.
Le soir, vous irez arroser les carottes de votre voisine avec le
contenu du vase de nuit. Le dimanche vous serez à genoux ici face au Bon
Dieu à prier. De belles prières? Il va sûrement vous écouter, oui quand
la messe sera terminée, vous serez prêts à vous ronger les oreilles
devant la maison du Bon Dieu. Bougre de sans vergogne, vous n'allez pas
recommencer? Je serais vous, j'aurais peur que le feu de l'enfer vienne
vous brûler les cors des pieds. Tout cela pour des belles promesses de
quelques-uns qui veulent se remplir les poches. Savez-vous comment les
loups font pour attraper une brebis, ils la font sortir du troupeau et
la mangent.
Eh bien si vous voulez être forts, restez unis point de rouge, point
de noir. Vous êtes tous des mêmes à vous crever pour nourrir votre
famille, n'écoutez personne, faites votre devoir. Vous ne pouvez pas
déplacer vos maisons. Le lendemain des élections, vous aurez déjà besoin
de votre voisin: Marie, veux-tu me prêter une tasse de sucre? Firmin,
j'aurai besoin d'une mesure de blé pour semer? Si vous agissez ainsi,
moi le curé de votre paroisse, je vous garantis que le Bon Dieu, sera
toujours avec vous, il vous préservera de la grêle, de la foudre et le
jour venu quand il faudra mourir, Saint-Pierre sera là, à vous ouvrir
toute grande, la porte du paradis et notre mère à tous viendra toute
souriante vous prendre par la main.
Frères et soeurs, c'est le bonheur que je vous souhaite. Ainsi soit-il.
Sermon en patois du curé de Revereulaz avant les élections communales en patois
Mou frarés et souares,
Vos sarâ on bocon saupra, mè vouâ dévesa d'on Evangile que lé pas si
de sa demedze. Vo sara portié d'issa n'à vouarba. Vos vos sovenis de si
homme dè la Bible qu'allavè de Jérusalem à Jericho. A miétsemin n'a bèda
de lâre là yon seuto dessu, assomo là yon peco to cè que l'avâ, poua
l'on lacha tot èségnolo su là rota. Le premier que la passo l'êta on
praré, la pas fe séblan de la vèré lousécons l'étayons di retses
martians. Yeux l'on pas vouelu sé contier les mans, l'on felo sè là
idié. Mè on poure diable de Samaritin que passavé per lé la zu pedia de
lui, la netaya les plaies, boueto d'eu vin p0 desinfecta pouà la fotu
amon su sa rougua le mena à l'hôpital.
Frares et souares vos sades vora de tié voua vos devesa. La charité
itré charitable. D'issa on mâ et demié la iaré les élécchons et vos è
àra fota. Pèdè quatre an vos à ito di braves dzè, vo vo êtes idia vos à
bin fé vos dévochons, mai vora vos êtes mè preste à vos mindié, p0 f'eré
areva ci inque ou ci lè a la cemouena. C'est que lé brave! Bin sur,
faut preu sé déblota pos que ça charogne pusse pa arriva. Por cèque la
ya bu bons pouà les crouilles, cemè le pharisien et le Publicain. Ci que
praiévé le bon Diu merci mon Diu to cè que sâ, pâye mou époux vèse à
l'Eglise, et tot la resta. Poua l'âtre que desa ayâ pedia de mè mon Diu
sa on poura diable. vos fanas bin d'itré quemé le sécon.
Mai bin sur vos sara suramè pas bu crouilles, bu crouille, les cheux
di âtres partis et p0 le prova, faudré toma ès dera resorti to les
tsouse que le paré grand, le pape la mâma bu onces l'on fè dè yeu ya.
Pouon preu lieu ècrère, le pâré grand la lévo le tiu la mâme quand
vouardavé les vatses lé pèla Combe âte avoui dré é to é to.
Nos nè rè nos reprotié, nè jamais robo, noutron candida lé de bouena
famille poua que l'on ne satié. Vos allas mè avâ le tè de vos catsmotas,
a né eu carre di maisons guenié les fenêtrés di vesins, les lèvoues
vouelons mè martié po blasphéma youtres protses. Poua vo les fenes vos
dré di prayères de n'a bodze à l'atre.
L'a né allat botié le sayon àpessé su les patenailbes de voutra
vesene. La demèdze vo sarà mè tui à dséneux inque face eu bon Dieu pos
prayé Di braves prayères? Veu preu vos aceutà, và quand la messe saré
tsavouenaye vos sara preste a vos roudié les orelles devant la maison
deu Bondiu. Bougre de sè vergogne vo alla pas recemècié. Sare vos an
pouare que le foua de l'èfè venié vos tsepla bu agaçons. To cè P0 di
balles premèsses pas deu tra que voubon s'èpla les fâtes Sadeve cemè bu
leu, faison p0 attrapa n'a faya? la faison sorti d'eu bias poua la
seutons dessu.
Bin vo se vo voula itrè yo resta éfèble min de rodze min de niés. Vos
êtes tui di mêmes à vos creva pas nerri voutra famille n'aceuta nion,
fèré son devoir. Vos pouâ pa remoua vos maisons. Le bèdeman di votachons
vos ara dza fota de voutron vesin! Marie veute m'épronta n'a tasse de
socre. Firmin an fota dé n'a mouesere de bio pos voynier, se vo fète
dinse mé b'écouera de voutra perotse vo garentesse que le Bondiu sari
todso avoué vos à vos préserva de la grâla de la feudre et le dzo veneu
quand vos fodré fouerna. Saint-Pierre saré lé pos vos ovra tota lardze
la porte? et noutra mâré à tui vindré tota risolette vos prèdé pè la
man.
Frares et souares lé le boueneu que vos souhaites. Amen.
Référence
Documentaire "Villages de chez nous!" de Jean-Marie Bressoud
Autre référence: Article de Michel Neuhaus à l'occasion des 220 ans de la Paroisse de Revereulaz: http://patrimoine-vionnaz.ch/wa_files/revereulaz220.pdf